Arpentements et cadastres d'Ancien régime / Archives départementales de Lot-et-Garonne (1540 à 1789)

Entre le XVI^e siècle et la Révolution, chaque communauté d’habitants de l’Agenais a fait arpenter ou cadastrer les paroisses de son territoire afin de répartir aussi équitablement que possible la taille royale, impôt foncier dû alors par chaque propriétaire. Ces arpentements se présentent sous forme de registres décrivant, pour chaque propriétaire, les parcelles qu’il possède, avec leur nature (maison, moulin, terre, vigne, pré, bois…), leur surface (exprimée en unités anciennes), leurs limites ainsi que les parcelles voisines qui l’entourent les « confronts »). À l’exception de Pujols, ces registres sont rarement associés à des plans correspondants. Plus de 350 registres ou cahiers d’arpentements, couvrant tout ou partie de 178 communes actuelles (sur un total de 319 en Lot-et-Garonne au 1^er janvier 2020) sont actuellement conservés aux Archives départementales ou dans les archives communales de notre département, pour une période allant de 1540 à 1789.

Ces arpentements, généralement actualisés tous les 30 à 50 ans, constituent une mine pour l’histoire locale des familles (grâce aux noms des propriétaires qui regroupent une grande partie des chefs de famille, y compris les nobles lorsqu’ils possédaient des biens roturiers) mais aussi du territoire avec les lieux-dits, les noms de lieux (beaucoup de micro-toponymes mentionnés ne seront pas repris dans le cadastre napoléonien), le parcellaire et les paysages ruraux ou urbains. De ce fait, ils constituent une ressource précieuse susceptible d’être croisée avec les registres paroissiaux, les minutes notariales d’Ancien Régime, les archives communales anciennes (délibérations ou jurades, rôles des tailles…) ou les documents de gestion seigneuriale, en particulier les terriers seigneuriaux ou registres de reconnaissances destinés à l’acquittement des droits seigneuriaux en argent ou en nature.